CHATEAU BUSCA MANIBAN

 

Une architecture majestueuse


Le Château du Busca-Maniban s’étend sur toute la largeur du promontoire pour dominer les vallées avoisinantes

       

Ce château est un exemple typique de l’architecture classique en gascogne. Il est à ce titre classé Monument Historique.

Privilège rare : les péripéties de l’Histoire l’ont épargné et il nous est parvenu tel qu’il a été construit.

Le corps principal de trois étages s’étend du Nord au Sud sur près de 80 m, entre cour et jardin. Des ailes se greffent à angle droit à chacune de ses extrémités et la porte au « chapeau de gendarme » assure l’entrée de la cour d’honneur. La grande porte du château brille par le classicisme de sa majestueuse travée dorique sous un fronton cintré. Les divers bâtiments composent un ensemble imposant avec au total plus d’un hectare de toitures.


Comme souvent dans ce genre d’édifice, une partie de la façade est en trompe-l’œil, les deux faux étages cachant en fait sur toute la partie gauche du bâtiment un seul volume majestueux : le Vestibule. Cette cage de lumière extraordinaire, rêve d’un grand bâtisseur, est occupée par un escalier monumental dont les pilastres et colonnes de pierre et de bois relèvent du style ionique cher au XVIIe
siècle.
La rampe d’escalier en fer forgé, superbe de sobriété et d’élégance, est reproduite dans les livres d’architecture du début du XVIIIe siècle.

 


Autre point fort de cette architecture, la salle dite « à l’italienne  », d’un volume de 1000 m3 occupant deux étages sous une voûte en « arc de cloître ». Modèle réduit de la Salle des Illustres du Capitole de Toulouse, elle porte, dans des cartouches sous corniches, des évocations des hommes illustres de la région : guerriers, parlementaires, historiens et ecclésiastiques


   Ici, dans l’antique "cuisine des maîtres" avec sa monumentale cheminée où l’on pouvait cuisiner un boeuf entier, comme dans tout le château, l’Histoire est présente à chaque détour de couloir, dans chaque recoin...


Les visiteurs du château ne manqueront pas de remarquer la vieille cuisine et son four à pain ainsi que la salle de garde à la monumentale cheminée.






 
La chapelle a traversé les siècles   Elle est intégrée à l’aile Sud et date probablement du XVe siècle. Elle est donc antérieure au château. C’est sans doute l’ancienne petite église du bourg fortifié du Busca médiéval



 

 

TROIS SIECLES D’HISTOIRE

La famille des Maniban

Les Seigneurs de Maniban forment une grande famille gasconne qui, pendant près de deux siècles, rayonna dans le Sud-Ouest de la France. le fondateur, Jean, s’engagea à Bordeaux dans l’administration des notaires royaux (Maître des Requêtes de l’Hôtel du Roi), inaugurant une carrière parlementaire dans laquelle brilleront les Maniban durant quatre générations.Son fils Thomas obtient la charge d’avocat général du Parlement de Toulouse en 1620. C’est lui qui commence la construction du château. Son fil Jean-Guy et son brillant petit-fils Joseph-Gaspard achèvent l’entreprise.Joseph-Gaspard a été Premier Président du Parlement Languedocien de 1722 à 1762. Il avait épousé une demoiselle Lamoignon, sœur du Chancelier de Louis XV, et accède ainsi au cabinet du Roi, à Versailles.

Le château

Aucune information n’a été retrouvée à ce jour concernant le château fort médiéval du Busca (qui signifie « Bosquet » en gascon) et qui devait s’ériger là, sur ce large éperon rocheux occupé par l’homme depuis la préhistoire (de nombreux vestiges retrouvés en attestent).On peut légitimement supposer que le Busca était un lieu de refuge composé d’une grande basse-cour entourée de murs et sans doute de fossés, adossée à un bâtiment du style des châteaux gascons des XIII et XIVe siècles appelés « salles fortes ». Une petite agglomération devait s’y presser. Il en reste quelques traces.

  Il n’en reste que quelques vestiges comme « la Ruelle »,  aujourd’hui couloir de liaison pavé de moellons typiques du Moyen-âge, ou une voûte caractéristique qui devait permettre le passage entre diverses maisons agglutinées dans l’enceinte du fort.La construction du nouveau château fut confiée à Monsieur de Brie, célèbre architecte des bâtiments de Toulouse.

 

CHRONOLOGIE

Moyen-âge – Tout le pays gascon appartient aux Comtes d’Armagnac.

1473 – Bataille de Lectoure. Les troupes de Louis XI défont et tuent le dernier des Comtes d’Armagnac. Ses terres sont confisquées. Plus tard, le Comté sera donné à Marguerite d’Angoulême, soeur de François 1er. Elle le lègue à son second mari, Henri II d’Albret, le grand-père d’Henri IV.

1476 – Jean de Pardailhan, seigneur de Gondrin, achète « la moitié de la place du Busca » à Bertrand de Castelbajac.

1477 – Jean de Gassaignet devient à son tour propriétaire des terres puis rachète la place forte. Il devient seigneur du Busca.

1519 – Son fils éponyme fait exécuter des travaux de réfection de la «  salle forte » et construire une métairie.

1533 – Le château est vendu à Nicolas du Boustie.

1587 – Le domaine du Busca passe par alliance de la famille du Boustie à celle des La Bassa dits de Maniban, bourgeois anoblis.

1649 – Le gros œuvre de la construction de l’actuel château, décidée par Thomas, est terminé. On retrouve cette date gravée sur le grand portail d’entrée dit « porte du Gendarme ».

1652 – Mort de Thomas. Son fils Jean-Guy poursuit la construction.

1681 – Acquisition du marquisat et transcription sur le château. Le fronton côté jardin en atteste par les armes gravées portant le double attribut de magistrat et de marquis. Le mortier était le symbole des premiers présidents de Parlement.

1767 – Mort de Joseph-Gaspard, petit-fils de Thomas. Son unique fille, la Marquise Marie-Christine de Livry, hérite.

1780 – Elle vend le château au Comte Henri-Bernard de Faudoas, capitaine de cavalerie.

1786 – Mme de Livry intente une action en restitution pour non paiement du prix de vente.

1789 – La Révolution épargne le château mais l’action de Mme de Livry est suspendue.

1798 – Mme de Livry rentre d’Angleterre où elle s’était réfugiée et récupère son bien.

1803 – La Marquise vend le domaine au docteur Rizon, de Condom, ancêtre des actuels propriétaires depuis six générations.

1810 – Un incendie ravage l’aile Sud-est occupée par L’Orangerie et le Jeu de Paume.

1812 – La fille du Dr Rizon épouse un Bazin et fonde une lignée de magistrats. Ce sont les arrière-grands-parents des actuels propriétaires des lieux, la famille Ferron – Palthey.

 

L’ARMAGNAC : LA PLUS VIEILLE EAU DE VIE DE FRANCE

Les Cépages

L’Armagnac est obtenu par la distillation de vins blancs produits essentiellement à partir des cépages Ugni Blanc, Colombard, Folle Blanche et Baco blanc, et pour une moindre part, de vieux cépages traditionnels, Blanc Dame (Clairette de Gascogne), Graisse, Jurançon blanc, Mauzac blanc et rosé et Meslier Saint-François.

La vinification

L’Armagnac est obtenu à partir de la distillation des vins blancs récoltés sur l’aire d’appellation au mois d’octobre, mois des vendanges. Vinifiés de façon traditionnelle, ces vins ne font l’objet d’aucune adjonction de produits oenologiques. Ils sont caractérisés par : une franchise de goût, un degré alcoolique relativement faible (de 8 à 10 % vol.), une acidité totale importante.

La distillation
  


Elle doit avoir lieu impérativement avant le 31 mars qui suit la récolte. Elle se fait traditionnellement avec l’alambic armagnacais La distillation consacré en 1818 par un brevet du roi Louis XVIII : le vin est alors distillé de façon continue. La distillation à double-chauffe est pratiquée pour une très faible partie de la production. A la sortie de l’alambic, l’eau-de-vie est incolore et titre entre 52 et 72 % vol.



Le vieillissement

Dès sa sortie de l’alambic, l’Armagnac est logé dans des chais, en fûts de chêne appelés "pièces" d’une contenance de 400 à 420 litres, dont le bois provient des forêts de Gascogne ou du Limousin. Le vieillissement dans le chêne permet aux eaux-de-vie de s’affiner et de s’enrichir à la suite de réactions complexes au cours desquelles les matières tanniques et aromatiques du bois se dissolvent dans l’alcool. Les eaux-de-vie jeunes restent en pièces neuves jusqu’au moment où le taux de dissolution des substances du bois est optimal. Elles sont ensuite transférées dans des fûts plus âgés pour terminer les transformations amorcées. Pendant toute la durée du vieillissement, le degré alcoolique diminue progressivement par évaporation de l’alcool : "la part des Anges".
Lorsque le maître de chai estime le vieillissement suffisant, il commence les coupes, c’est-à-dire l’assemblage harmonieux de plusieurs eaux-de-vie d’origines et d’âges différents. Elles sont vendues au minimum à 40 % vol. et donc réduites par paliers successifs au moyen de petites eaux préparées dans le secret des chais. Toutefois, quelques vieux Armagnacs, le plus souvent millésimés, sont commercialisés à leur degré naturel de vieillissement.

  
Conseils du sommelier

 C’est à la fin d’un bon repas que les qualités et la richesse de l’Armagnac s’expriment le mieux. Il est également à la base de l’élaboration du Floc de Gascogne, mais il peut être utilisé dans de nombreux cocktails, et il se marie tout naturellement avec divers fruits (pruneau, cerise...). Enfin, l’Armagnac est conseillé dans la cuisine et la pâtisserie


 

L'ABUS D'ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTE

 
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